J’ai récemment lu un livre sur la pleine conscience (Au cœur de la tourmente, La Pleine Conscience, du Dr Jon Kabat-Zinn) dans lequel il partage, entre autres, son point de vue sur le temps que l’on prend pour soi. J’ai trouvé son approche intéressante et j’y adhère complètement. Même si j’ai encore du chemin pour me débarrasser complètement de la culpabilité, la réflexion mérite de s’y attarder. Je cite :
« Prendre du temps pour restaurer ses réserves d’énergie ne peut pas être égoïste. Le terme plus approprié serait intelligent. »
Si c’est important pour toi de pouvoir aider les autres, l’intensité que tu pourras investir dépendra essentiellement de ton équilibre personnel.
Se dégager du temps, pour simplement « être » ou « faire quelque chose pour soi » a un impact sur la qualité de sa vie et par conséquent sur la vie des personnes avec lesquelles tu désires partager du temps.
La qualité de la relation que tu auras avec les autres n’en sera que plus profonde et intense. Tu ne seras pas en train de faire 12 choses en même temps et être à moitié présent.
Tu auras pris du temps pour te ressourcer, pour être en paix, pour être serein et tu pourras profiter pleinement du lien avec l’autre.
Tu seras donc pleinement disposé à t’intéresser et à partager avec autrui.
Je pense que c’est la qualité de la relation qui importe et non la quantité. Pour être vraiment présent et en lien avec l’autre, il est primordial de prendre du temps pour soi. Ces deux concepts ne s’opposent pas, au contraire ils se renforcent mutuellement.
Lorsque j’ai commencé à comprendre que pour être bien avec les autres et pouvoir les aider je devais d’abord être bien avec moi-même, cela a fait une grande différence dans ma vie. Alors bien sûr, on ne passe pas de « les autres d’abord » à « je prends du temps pour moi d’abord et ensuite j’aide les autres » en un claquement de doigts. Les vieilles peurs resurgissent parfois. Mais au fil du temps, un pas après l’autre, on y arrive.
Si tu sens que tu n’as pas le droit de prendre du temps pour toi, pourquoi ne pas te poser quelques questions, peut-être justement lors de moments rien que pour toi. 😉
- D’où viennent de tels sentiments ?
- Quelles sont les pensées qui se cachent derrière cela ?
- En quoi est-ce égoïste de prendre du temps pour toi ?
- Quel modèle as-tu (eu) dans ton environnement familial ?
- Est-ce que les besoins des autres doivent passer avant tes propres besoins ?
- Penses-tu que tu seras moins « aimé » si tu leur dis que tu as besoin d’un moment pour toi ?
Je te souhaite de trouver l’équilibre et d’avoir du plaisir dans tes relations avec les autres.
Garde la forme,
Ciao
Eli